En 2022, selon la Banque Mondiale, le revenu par habitant du Danemark est de 74 000 dollars (en termes de parité de pouvoir d’achat) alors que celui de la Sierra Leone s’établit à 1 900 dollars. Comment expliquer de telles différences de revenu entre les nations ? Comment aussi expliquer que même lorsque les pays les plus pauvres tendent à s’enrichir, ils ne rattrapent pas les plus prospères ? Le 14 octobre, le prix Nobel d’économie, remis par la Banque de Suède, a été décerné à Daron Acemoglu, Simon Johnson et James A. Robinson, pour leurs travaux sur ces questions fondamentales pour la discipline économique. Leurs apports, à la fois théoriques et empiriques, mettent en lumière qu’une explication importante est liée à la relation centrale entre institutions (droits de propriété, système juridique, systèmes politiques, gouvernance publique, etc..) et prospérité.