Créé par l'AFSE en 2015, l'objectif de ce blog est de permettre aux économistes d'avoir des échanges autour des grands thèmes actuels. L’AFSE n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les différentes notes : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

 

Marie Brière - Responsable de la Recherche Investisseurs chez Amundi Investment Institute, Chercheur associé à l’Université Paris Dauphine et Université Libre de Bruxelles, Présidente du Conseil d’Orientation de l’Observatoire de l’Epargne Européenne

La Loi Pacte entrée en vigueur le 1er octobre 2019 a instauré un nouveau plan d’épargne retraite (le PER), en vue d’encourager les cotisations d'épargne-retraite, à travers une incitation fiscale. Les contributions volontaires personnelles aux PER, en deçà d’un plafond, peuvent être déduites des revenus imposables de l’épargnant. Dans un récent article de recherche , nous évaluons à partir de données de panel administratives d'épargne salariale, si la nouvelle possibilité de déduire fiscalement les cotisations volontaires a augmenté le niveau des contributions dans le PER collectif. Ce billet rend compte des résultats saillants de notre étude.


Sanvi Avouyi-Dovi - Professeur affilié à ICN Business School , Christian Pfister - Chercheur associé au Laboratoire d’économie d’Orléans (LÉO, Université d’Orléans) , Franck Sedillot - Directeur de la Balance des Paiements à la Direction Générale des Statistiques, des Études et de l’International de la Banque de France

Dans un article récent publié dans la Revue économique , nous recherchons les facteurs explicatifs des changements de la composition du patrimoine financier des ménages français, au cours des trois dernières décennies, en estimant une version étendue du modèle de Deaton et Muellbauer (1980) appliqué aux choix de portefeuille des ménages français. Nous trouvons que la plupart des paramètres estimés du modèle de référence sont cohérents avec la théorie. En particulier, la richesse et les rendements réels sont les déterminants-clés des parts des différents actifs dans le portefeuille. Ce billet reprend les principales conclusions de notre article.


Frédéric Marty - Chargé de recherche CNRS, UMR 7321 Gredeg (Groupe de Recherche en Droit, Economie et Gestion) / Université Côté d'Azur , Thierry Warin - Professor of Data Science for Global Transformations at HEC Montreal

Les signaux de prix produits par les algorithmiques peuvent permettre des formes subtiles d’ententes entre concurrents. Après avoir montré la manière dont opèrent les signaux algorithmiques dans les mécanismes de marché, nous proposons une grille de lecture, à partir de la théorie des jeux, qui permet de rendre compte des dynamiques de signalisation algorithmique aboutissant à des collusions. Enfin, nous identifions les défis que pose la signalisation algorithmique aux autorités de régulation de la concurrence et les moyens que ces dernières mettent en œuvre pour les caractériser.


Caroline Perrin - Chercheuse visitante – London School of Economics, Chercheuse Post-Doctorante – Commission Européenne

Les politiques fiscales renforcent souvent les inégalités de genre du fait de biais, parfois explicites, mais souvent implicites. Ce billet se propose de passer en revue comment les inégalités socio-économiques existantes et un panier de consommation spécifique peuvent faire jouer la fiscalité en défaveur des femmes. Il suggère que des réformes fiscales tenant compte de ces caractéristiques pourraient réduire ces disparités et favoriser l'équité.


Carla Morvan - Post-doctorante en économie, Centre d’Economie de l’Environnement de Montpellier CEEM , Sonia Paty - Professeure à l’Université de Lyon 2

Les Journées de l’Économie (Jéco), organisées par la Fondation Innovation et Transitions, proposent aux citoyens de tous horizons des clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure en échangeant sur une grande diversité de sujets d’actualité abordés avec un éclairage économique. La 17e édition des Jeco, dont le thème général est « Réparer, imaginer, rassembler », s’est déroulée du 5 au 7 novembre 2024, à Lyon et en ligne. À cette occasion, le site touteconomie.org propose une série de billets de blog rédigés par les intervenants de cette édition. Nous avons choisi de republier le billet de Carla Morvan et Sonia Paty, intitulé « La gestion des catastrophes naturelles : un défi pour les collectivités territoriales » et représentatif de la thématique retenue cette année.


Thierry Verdier - Professeur d'économie, chaire associée à l'École d'économie de Paris, École des Ponts ParisTech (ENPC)

En 2022, selon la Banque Mondiale, le revenu par habitant du Danemark est de 74 000 dollars (en termes de parité de pouvoir d’achat) alors que celui de la Sierra Leone s’établit à 1 900 dollars. Comment expliquer de telles différences de revenu entre les nations ? Comment aussi expliquer que même lorsque les pays les plus pauvres tendent à s’enrichir, ils ne rattrapent pas les plus prospères ? Le 14 octobre, le prix Nobel d’économie, remis par la Banque de Suède, a été décerné à Daron Acemoglu, Simon Johnson et James A. Robinson, pour leurs travaux sur ces questions fondamentales pour la discipline économique. Leurs apports, à la fois théoriques et empiriques, mettent en lumière qu’une explication importante est liée à la relation centrale entre institutions (droits de propriété, système juridique, systèmes politiques, gouvernance publique, etc..) et prospérité.


Léa Bou Sleiman - Assistant Professor at the National University of Singapore (Lee Kuan Yew School of Public Policy)

Lauréate d’une mention spéciale du prix de l’AFSE 2024 pour sa thèse intitulée "Essays in Urban and Environmental Economics" préparée et soutenue à l’École Polytechnique sous la direction conjointe de Benoît Schmutz et Patricia Crifo, Léa Bou Sleiman présente dans ce billet les résultats principaux d’un chapitre de sa thèse, consacré à la lutte contre la pollution de l’air à Paris, à travers la fermeture de la voie express « Georges Pompidou ». Elle montre que cette fermeture a certes réduit la pollution en centre-ville, mais au détriment de la périphérie, soulignant qu’il est difficile de concilier lutte contre la congestion des réseaux routiers et lutte contre la pollution.


Anne-Marie Rieu-Foucault - Économiste, Banque de France, Direction des Entreprises

Lors de la dernière crise financière, les banques centrales ont dû innover pour fournir de la liquidité au système bancaire. Beaucoup a été écrit sur les mesures non conventionnelles qui ont été mises en œuvre mais peu de travaux ont tenté de mettre en perspective la nécessité de ces mesures au regard des crises financières de la deuxième moitié du 19ème siècle aux États-Unis. Or, cette période de 1850 à 1913 a été très instructive sur les problèmes monétaires et financiers en lien avec les allocations de liquidité puisqu’elle a conduit à la création du système de réserves fédérales (FED). Certains problèmes de liquidité ont été résolus par la création du FED mais d’autres ont persisté jusqu’à la crise de 2007-2009 et ne sont toujours pas réglés. Ce billet discute ces points en reprenant l’analyse développée dans l’article intitulé « Quel impact sur la création du FED des problèmes de liquidité aux États-Unis de 1850 à 1913 », publié récemment dans la Revue d’Économie Politique.


Guglielmo Zappalà - Postdoctoral Researcher at UC Berkeley and a research fellow at IC Migrations

Lauréat du prix de thèse de l’AFSE 2024 pour sa thèse intitulée “Adaptation, Beliefs, and Impacts: Essays on the Economics of Climate”, préparée et soutenue à la Paris School of Economics sous la direction de Katrin Millock, Guglielmo Zappalà présente dans ce billet les résultats d'une étude microéconométrique sur les implications de l'estimation de l'impact des chocs météorologiques sur la production économique sectorielle en tenant compte des liens entre les entrées et les sorties dans un réseau de production mondial. Ses résultats montrent qu'il est important d'intégrer les liens commerciaux - les secteurs en aval, bien que non sensibles aux conditions météorologiques locales, subissent des pertes substantielles en raison des chocs thermiques en amont dans l'agriculture.


Maxime Bonelli - Assistant Professor of Finance at London Business School

Lauréat d’une mention spéciale du prix de l’AFSE 2024 pour sa thèse intitulée "Three essays on innovation and human capital in the investment management industry" préparée et soutenue à HEC Paris sous la direction d’Augustin Landier, Maxime Bonelli présente dans ce billet les résultats principaux d’un chapitre de sa thèse consacré au rôle des technologies de données dans l’allocation du capital des investisseurs en capital-risque.