Depuis 2020, l’Observatoire du bien-être du Cepremap publie, en complément de ses notes de conjoncture trimestrielles, un rapport annuel retraçant les évolutions du bien-être subjectif en France sur l’année écoulée. Nous présentons ici en avant-première les grandes lignes du premier chapitre de cet ouvrage.
La perspective d’un retour à la normale en 2022 a volé en éclat avec l’invasion russe en Ukraine. Fin 2022, les grandes dimensions du bien-être subjectif retrouvent des niveaux similaires à ceux de la crise des Gilets jaunes. L’inflation, et surtout la peur que celle-ci s’installe dans la durée, joue un rôle central dans cette dégradation qui, contrairement à l’épisode des Gilets jaunes, ne fait pas apparaître de grande ligne de fracture. Face à un avenir menaçant, la tentation est plutôt de se replier sur le passé et sur l’intime.
Les autres chapitres de notre rapport portent sur les représentations de la société française et de la mobilité sociale, sur les conséquences de la généralisation du télétravail et sur le lien entre bien-être et dérèglement climatique.