Créé par l'AFSE en 2015, l'objectif de ce blog est de permettre aux économistes d'avoir des échanges autour des grands thèmes actuels. L’AFSE n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les différentes notes : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

 

Jeanne Commault - Professeure Assistante au Département d’Economie de Sciences Po Paris

Lauréate du Prix de thèse monétaire, financière et bancaire 2018 de la Fondation Banque de France, Jeanne Commault présente les résultats de ses recherches portant sur la prise en compte de l’incertitude dans la modélisation des décisions de consommation et d’épargne des individus. J. Commault y développe notamment des méthodologies innovantes afin d’identifier de façon plus précise la réaction de la consommation à un choc temporaire de revenu.


Jean-Pierre Allegret - Université Côte d’Azur , Cyriac Guillaumin - Université Grenoble Alpes, CREG

La crise de 2008-2009 a donné lieu à de nombreuses innovations en matière de politique monétaire « non conventionnelle ». Au sein de ces dernières, le guidage des anticipations (ou « forward guidance ») des agents économiques occupe sans nul doute une place de choix. Cette note revient sur les réalités diverses que recouvre ce concept en pratique, et les débats récents quant à son efficacité réelle.


Dylan Glover - Département d’Economie, INSEAD

Lauréat du Prix Edmond Malivaud 2018 de l’AFSE, Dylan Glover présente les résultats de ses recherches sur la discrimination au travail. Alors que le débat public se concentre souvent sur les discriminations lors de l’embauche, ou bien concernant le niveau de rémunération, auxquelles font face les travailleurs issus de minorités, l’étude de D. Glover et de ses coauteurs s’intéressent à la façon dont la discrimination affecte la productivité au travail, c'est-à-dire après l'embauche. Il apparaît que la discrimination peut entraîner des inégalités productives sur le lieu de travail bien après le processus de recrutement, biaisant par la suite la politique d’embauche de l’entreprise.


Antoine Marsaudon - Hospinnomics (AP-HP, PSE), Paris 1

Les différences de personnalité, notamment le contrôle perçu par les individus sur les évènements de leur vie, expliquent en partie pour quelles raisons tous les individus n’ont pas les mêmes comportements en matière de santé. Un « choc de santé » peut-il modifier cette perception du contrôle sur les événements ? C’est ce que confirme une étude récente, dont cette note retrace les principaux résultats.


Justine Pedrono - Economiste au sein de la Cellule de Recherche de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation (ACPR, Banque de France).

Mention spéciale au Prix de thèse d’économie 2018 de l’AFSE, Justine Pedrono présente les résultats de ses recherches sur les déterminants de la stabilité bancaire, menées sous la direction de Agnès Bénassy-Quéré et Patrick Pintus. Ces travaux s’intéressent en particulier à la façon dont la diversification internationale des activités bancaires peut contribuer à la stabilité financière.


Marion Dupoux - Chercheuse postdoctorale à la School of Business, Economics and Law de l’Université de Göteborg

Mention spéciale au Prix de thèse d’économie 2018 de l’AFSE, Marion Dupoux présente les résultats de ses recherches sur les déterminants à l’origine de l'hétérogénéité des décisions individuelles concernant l’environnement, menées sous la direction de Alain Ayong le Kama et Vincent Martinet. Ces travaux s’intéressent en particulier aux instruments d’évaluation des impacts environnementaux liés à un changement d’affectation des sols, et à la question des préférences individuelle dans la prise de décision concernant les biens environnementaux. 


Clémentine Van Effenterre - Chercheuse postdoctorale à la Harvard Kennedy School au sein du programme Women and Public Policy

Lauréate du Prix de thèse d’économie 2018 de l’AFSE, Clémentine Van Effenterre présente les résultats de ses recherches sur le lien entre les normes et les inégalités de genre, menées sous la direction de Thomas Piketty à Paris School of Economics. Ces travaux s’intéressent en particulier à l’impact des normes de genre et des contraintes institutionnelles sur les choix éducatifs, les décisions d’offre de travail et les préférences politiques.


Jézabel Couppey-Soubeyran - Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Conseillère éditoriale au CEPII

Dans un contexte d’essor global de la sphère financière, la régulation de cette dernière connaît de multiples difficultés, tant au niveau international que national. Les obstacles récurrents rencontrés pour le premier ne doivent néanmoins pas servir de prétexte à l’immobilisme sur le second, dans le cadre duquel des actions importantes peuvent et doivent être entreprises.


Agnès Benassy-Quere - Professeur d’économie Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Chef économiste à la Direction Générale du Trésor

A l’occasion de la journée annuelle AFSE-Trésor sur l’évaluation des politiques publiques, le 14 décembre dernier, une table ronde s’est tenue sur le rôle de l’économiste dans le processus de décision publique. Intitulée « Architectes, ingénieurs et plombiers : les corps de métiers de la politique économique », et présidée par Michel Houdebine, cette table ronde a réuni Hélène Rey (dans le rôle de l’architecte), Jean Pisani-Ferry (dans celui de l’ingénieur) et Esther Duflo (dans celui du plombier). Ce billet présente un résumé des débats qui s’y sont tenus.


Mathilde Guergoat-Larivière - Maîtresse de conférences en Sciences Économiques

Si l’accroissement du niveau d’emploi et d’innovation figure depuis longtemps parmi les priorités de l’Union Européenne, la qualité de l’emploi a émergé plus récemment comme critère incontournable d’une croissance inclusive. Cette note présente les résultats d’une étude récente analysant sur données européennes les liens entre différents indicateurs d’innovation et de qualité de l’emploi. Si l’analyse met tout d’abord en avant une corrélation positive entre niveau d’innovation et qualité de l’emploi au niveau macroéconomique, elle fournit également des éléments probants d’un impact causal du premier sur la seconde au niveau microéconomique à l’aide de données d’entreprises pour l’Allemagne, l’Espagne et la France. Si l’impact globalement positif de l’innovation sur l’emploi se trouve confirmé, notamment pour les entreprises innovant technologiquement, les résultats soulignent des effets ambigus de l’innovation sur la qualité de l’emploi et les inégalités par niveau de qualifications : le progrès technologique bénéficie avant tout aux plus qualifiés. Ceci soulève des questions majeures de politique publique en matière de formation initiale et continue, et d’adaptation des compétences des travailleurs.