Créé par l'AFSE en 2015, l'objectif de ce blog est de permettre aux économistes d'avoir des échanges autour des grands thèmes actuels. L’AFSE n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les différentes notes : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

 

Françoise Milewski - Economiste à l'OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques) et présidente du Conseil scientifique de PRESAGE, Programme de Recherche et d'Enseignement des SAvoirs sur le Genre de Sciences Po

Culminant à près de 33 % à la fin des années 1990 sous l’effet de politiques publiques (incitations financières aux entreprises), la part du temps partiel dans l’emploi des femmes se réduit depuis 2017. En 2022, le temps partiel représente 26,5 % de l’emploi des femmes, alors que la part de l’emploi à temps partiel des hommes progresse tendanciellement, sans rupture. Que signifient ces mouvements récents ? Témoignent-ils de ruptures ou de consolidations ? Peut-on parler d’améliorations, de rééquilibrages ? Ce billet propose quelques réponses à ces interrogations.


Sébastien Grobon - Doctorant au Centre d’économie de la Sorbonne (CES) et économiste au Conseil d'Orientation des Retraites (COR), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne , François-Charles Wolff - Professeur en sciences économiques, LEMNA, Nantes Université et TEPP

La question de l’incidence des aides publiques, et celle de la pertinence des aides aux étudiants, semblent incontournables dans l’actualité. Pourtant, on connaît mal l’articulation entre les aides publiques et privées aux étudiants, à savoir les bourses sur critères sociaux et les transferts des parents. Dans un article récemment publié, nous mettons en évidence qu’un étudiant recevant davantage d’aide publique verrait l’aide de ses parents s’adapter à la baisse. La moitié de la bourse reçue serait « évincée » par une baisse de l’aide parentale. Ainsi les bourses permettent à la fois d’augmenter le revenu des jeunes, mais aussi à leur famille de faire moins de sacrifices pour financer leurs études. Du fait du ciblage des bourses, il ne s’agit pas d’une marque d’inefficacité d’autant que dans certains cas, non étudiés dans ce travail, la bourse peut rendre possible les études et déclencher une aide plus importante des parents.


Christine Le Clainche - Professeure des universités à l’Université de Lille et membre du LEM UMR Cnrs 9221 , Pascale Lengagne - Chercheuse à l’Irdes

Dans quelle mesure les destructions d’emploi ont-elles des répercussions sur la santé des individus ? Les effets délétères de ces destructions sur la santé de ceux qui perdent leur emploi est bien documentée. On sait en revanche peu de choses de l’effet des licenciements économiques sur la santé des salariés restant en entreprise après les licenciements. Ce billet présente les résultats de notre recherche menée sur données françaises, qui montrent que les plans de licenciements détériorent la santé mentale, mesurée par la consommation de médicaments psychotropes, des salariés survivants à un plan de licenciement dans l’entreprise.


Inmaculada Martínez-Zarzoso - Professeure à l'Université de Göttingen et à l'Université Jaume I , Thaís Núñez Rocha - Maîtresse de Conférences à l'Université d'Orléans, au Laboratoire d’économie d’Orléans , Chahir Zaki - Professeur titulaire d’une chaire d’économie à l’Université d’Orléans, au Laboratoire d’économie d’Orléans et à l’Economic Research Forum

Pour éviter les conséquences graves du changement climatique, une décarbonisation importante des activités économiques est nécessaire. Dans ce billet, nous examinons dans quelle mesure le commerce international peut avoir un rôle positif sur l’environnement. En étudiant les dispositions environnementales des accords commerciaux, nous montrons que leur profondeur, notamment leur dimension contraignante, est cruciale pour diminuer la pollution. L’inclusion de dispositions environnementales plus exhaustives dans des accords commerciaux pourrait rendre ces derniers conformes aux objectifs de développement durable. Cependant, l’existence seule d’une clause environnementale n’entraîne pas nécessairement un effet concret et tangible sur le commerce. En effet, si la dimension de jure est nécessaire, elle n’est pas suffisante. Ainsi, rendre les clauses juridiquement exécutoires au niveau international et soumises à un règlement des différends – la dimension de facto – les rend plus efficaces.


Yannick Lucotte - Maître de conférences, Laboratoire d'Economie d'Orléans, Université d'Orléans , Florian Pradines-Jobet - Professeur associé, PSB Paris School of Business, Department of Economics

Les débats récents suscités par la décision du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), l’autorité en charge de conduire la politique macroprudentielle française, d’encadrer les conditions d’octroi de crédit immobilier (Bénassy-Quéré, 2023) rappellent toute la complexité à mener et à justifier la conduite de la politique macroprudentielle. En effet, alors que cette dernière a par nature vocation à être conduite de façon contracyclique, les autorités compétentes peuvent éprouver certaines difficultés à orienter la politique macroprudentielle dans la bonne direction au bon moment. Dans ce billet basé sur les résultats de notre étude empirique récente (Lucotte & Pradines-Jobet, 2023), nous montrons qu'une politique macroprudentielle discrétionnaire doit être conduite de façon contracyclique pour être pleinement efficace.


José De Sousa - Professeur d’économie à l’Université Paris Panthéon-Assas, LEMMA, et au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) Sciences-Po Paris

José De Sousa, Professeur d’économie à l’Université Paris Panthéon-Assas, rend hommage à Philippe Martin, Professeur des universités à Sciences Po, Doyen de l'École d'Affaires Publiques de SciencesPo, disparu le 17 décembre 2023.


Inflation : qui paye la facture ?

Mathieu Plane - Directeur adjoint au département Analyse et prévision, OFCE

Le retour de l’inflation en France depuis deux ans, dont l’origine vient principalement d’un choc de prix d’importations lié à la hausse vertigineuse de la facture énergétique, pose la question centrale de la répartition de ce choc au sein des agents économiques. Dans ce billet publié sur le blog de l’OFCE, et dont une version proche a été également publiée sur le site The Conversation dans le cadre des Journées de l’Economie 2023, Mathieu Plane analyse la manière dont les ménages, les entreprises et l’État ont absorbé le choc inflationniste.


Jamel Saadaoui - BETA, CNRS, Université de Strasbourg

À une époque de forte intégration financière, nous étudions la relation entre le taux de change réel et les réserves internationales en utilisant des régressions non-linéaires et des régressions à seuil sur 110 pays de 2001 à 2020. Notre étude montre que le niveau de développement des institutions financières joue un rôle essentiel dans l'explication de l'effet de mitigation des réserves internationales. Les pays dont les institutions financières sont peu développées peuvent utiliser leurs réserves internationales comme un bouclier pour faire face aux conséquences négatives des chocs de termes de l'échange sur le taux de change réel. Nous constatons également que l'effet de mitigation est plus important dans les pays présentant des niveaux intermédiaires d'ouverture financière.


Etienne Dagorn - Chercheur postdoctoral, Institut National d'Études Démographiques (INED) , Léonard Moulin - Chargé de recherches, Institut National d'Études Démographiques (INED)

Ce billet présente les résultats d’une étude récente visant à identifier l'impact de la pandémie de COVID-19 sur la réinscription des étudiants à l'université en France. L’étude montre que la pandémie a eu un impact considérable sur le taux d'abandon des étudiants universitaires en France, avec des variations en fonction des caractéristiques socio-démographiques, des domaines d'études et des contextes institutionnels.


L'économie des Jeux Olympiques

Wladimir Andreff - Professeur honoraire de Sciences économiques, Université Paris 1

Les Journées de l’Économie (Jéco), organisées par la Fondation Innovation et Transitions, proposent aux citoyens de tous horizons des clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure en échangeant sur une grande diversité de sujets d’actualité abordés avec un éclairage économique. La 16 e édition des Jeco, dont le thème général est « Surmonter nos fragilités » se déroule du 14 au 16 novembre 2003, à Lyon et en ligne. À cette occasion, le site touteconomie.org propose une série de billets de blog rédigés par les intervenants de cette édition. Nous avons choisi de republier le billet de Wladimir Andreff, ancien président de l’AFSE, consacré à l’économie des Jeux Olympiques.