Yannick Lucotte

Maître de conférences, Laboratoire d'Economie d'Orléans, Université d'Orléans
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Yannick Lucotte

Billet(s) publié(s)

Yannick Lucotte - Maître de conférences, Laboratoire d'Economie d'Orléans, Université d'Orléans , Florian Pradines-Jobet - Professeur associé, PSB Paris School of Business, Department of Economics

Les débats récents suscités par la décision du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), l’autorité en charge de conduire la politique macroprudentielle française, d’encadrer les conditions d’octroi de crédit immobilier (Bénassy-Quéré, 2023) rappellent toute la complexité à mener et à justifier la conduite de la politique macroprudentielle. En effet, alors que cette dernière a par nature vocation à être conduite de façon contracyclique, les autorités compétentes peuvent éprouver certaines difficultés à orienter la politique macroprudentielle dans la bonne direction au bon moment. Dans ce billet basé sur les résultats de notre étude empirique récente (Lucotte & Pradines-Jobet, 2023), nous montrons qu'une politique macroprudentielle discrétionnaire doit être conduite de façon contracyclique pour être pleinement efficace.

Yannick Lucotte - Maître de conférences, Laboratoire d'Economie d'Orléans, Université d'Orléans , Florian Pradines-Jobet - Professeur associé, PSB Paris School of Business, Department of Economics

La poussée inflationniste actuelle au sein des économies industrialisées ravive les craintes de la formation d’une boucle prix-salaires, avec le risque d’engluer ces économies dans un régime d’inflation élevée et durable. Ce phénomène, précédemment observé au cours des décennies 1970-80 à la suite des chocs pétroliers, avait poussé un certain nombre de gouvernements à abandonner l’indexation automatique des salaires sur l’inflation. Ce fut notamment le cas de la France en 1983, le gouvernement socialiste de l’époque justifiant cette mesure par la nécessité de casser la boucle prix-salaires. Dans ce billet, basé sur les résultats de notre étude empirique récente (Lucotte & Pradines-Jobet, 2023), nous montrons que le risque de spirale inflationniste ne doit pas être négligé et que son intensité dépend des modes de négociation salariale en vigueur au sein des pays.