Dans un sondage Ipsos Sopra Steria récent et peu commenté, publié le 30 mars (« Présidentielle 2017: les Français et le pouvoir d’achat »), la question du pouvoir d’achat est prioritaire dans leur vote pour 37 % des Français et occupe une place importante pour 56 % d’entre eux. Ces proportions sont plus élevées pour les électeurs de François Fillon et surtout de Marine Le Pen, dont 45 % des électeurs jugent cette question prioritaire. Et, sans surprise, ils ne font guère confiance à leurs candidats pour la régler, le taux de confiance étant de 43 % pour Jean-Luc Mélenchon, 38 % pour Emmanuel Macron et entre 20 % et 34 % pour les autres candidats.
Billet(s) publié(s)
Ce billet revient sur les débats suscités par une note collective de l’auteur et de ses co-auteurs (Bonnet et alii. 2014) sur le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty. J’y résume ce débat suscité par les premières interprétations de l’ouvrage de Thomas Piketty, répond à certaines réactions à ce texte et développe des idées sur la fiscalité et les politiques économiques en lien avec notre analyse et d’autres travaux menés au cours de ces dernières années, avec l’accord de mes co-auteurs. Je les remercie pour les longues et passionnantes discussions sur ce thème, ainsi que Robert Gary-Bobo, Alain Trannoy, Antoine d’Autume.
La période récente a été fertile en événements importants pour les économistes français, avec le succès phénoménal du livre de Thomas Piketty ‘Le capital au XXIème siècle’ et l’attribution du prix Nobel d’économie à Jean Tirole. En même temps, deux économistes qui ont marqué leurs contemporains, Edmond Malinvaud et Bernard Maris nous ont quittés. On ne peut passer sous silence que cette année a été marquée par la dure querelle sur la question de la création d’une nouvelle section avec par endroits une animosité qui, me semble-t-il, a dépassé les bornes du tolérable dans le débat de nature académique. L’AFSE qui se veut l’association de tous les économistes français s’est réjouie du succès du livre de Thomas Piketty et s’y est associée en lui attribuant le prix du meilleur livre d’économie, elle a félicité Jean Tirole et a relayé sur son site la recension de son œuvre par David Encoua parue dans la revue d’économie politique. Elle organise un hommage à Edmond Malinvaud au Congrès de Rennes et elle s’associe à l’hommage rendu par l’association Charles Gide à Bernard Maris toujours à ce même congrès. L’AFSE a fait connaître en son temps ses positions quant à la création d’une nouvelle section et elle a soumise aux ministres concernés des suggestions originales d’amélioration du fonctionnement du CNU. L’AFSE n’a pas jusqu’ici souhaité orchestrer ses positions au moyen d’une publicité tapageuse car elle ne pense pas qu’in fine ce soit dans le tohu-bohu médiatique que le chemin du dialogue et d’un certain dépassement des conflits puisse être trouvé.