Lionel Fontagne
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Economiste au Centre d’économie de la Sorbonne, membre de l’Association française de science économique (AFSE) et du Cercle des économistes
En 1436, la Chine s’est détournée de la mondialisation : un édit impérial ordonnait la destruction de sa puissante flotte maritime. Par la suite, la construction de navires de haute mer fut interdite, sous peine de mort. La priorité était en effet à la Grande Muraille pour résister à la pression mongole, et les mandarins considéraient l’agriculture, et non le commerce, comme seule source de richesse.
Cet épisode de fermeture rappelle que la mondialisation a d’abord une dimension politique, particulièrement sensible quand les technologies permettent un bond en avant : l’utilisation de la boussole et de navires de haute mer par les Chinois au XVe siècle, les porte-conteneurs et Internet aujourd’hui.
Il est donc naturel que la mondialisation s’invite dans le débat politique. Mais à la différence de la Chine du XVe siècle, la France est une économie de petite taille, déjà très engagée dans la mondialisation.