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Le pouvoir d’achat est toujours lié à l’emploi, au logement ensuite

Dans un sondage Ipsos Sopra Steria récent et peu commenté, publié le 30 mars (« Présidentielle 2017: les Français et le pouvoir d’achat »), la question du pouvoir d’achat est prioritaire dans leur vote pour 37 % des Français et occupe une place importante pour 56 % d’entre eux. Ces proportions sont plus élevées pour les électeurs de François Fillon et surtout de Marine Le Pen, dont 45 % des électeurs jugent cette question prioritaire. Et, sans surprise, ils ne font guère confiance à leurs candidats pour la régler, le taux de confiance étant de 43 % pour Jean-Luc Mélenchon, 38 % pour Emmanuel Macron et entre 20 % et 34 % pour les autres candidats.

L’Europe : atout ou boulet ?

L’Europe est-elle un atout pour les pays membres de l’Union Européenne, est-elle au contraire un obstacle à leur croissance en raison des déficiences de sa construction institutionnelle ? La question vaut la peine d’être posée alors que, dans un nombre croissant de pays de l’Union Européenne soit la question de la sortie de l’UE est ouvertement discutée, soit les opinions ont une vision de plus en  plus critique de l’apport de l’Europe à leur pays (c’est le cas en Pologne, en Hongrie, aux Pays-Bas, en France, en Italie, et il y a bien sûr le Brexit). Quand on se pose cette question, une première difficulté est que l’analyse n’est pas la même selon qu’on s’intéresse à l’Union Européenne ou à la zone euro.

Paie-t-on trop d’impôt ?

La France a l’un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés parmi les pays de l’OCDE. Si l’on ajoute les impôts, aux cotisations et aux taxes, ce taux avoisine 45% du PIB. La charge qui pèse sur les entreprises représente 30,2% des recettes fiscales, dont 25,1% de cotisations sociales. La contribution des ménages est de 28%. La pression fiscale reflète un modèle d’économie où la société a, jusqu’ici, opté en faveur d’un haut niveau de protection sociale financé par le secteur public (voir le tableau 1). Les dépenses de protection sociale et de santé représentent 55% du total des dépenses. La France, comme l’Allemagne, fonctionne sur le modèle scandinave. Par comparaison, les taux de pression fiscale des Etats-Unis et du Royaume-Uni sont seulement de 25% et 35% respectivement, et les ratios des dépenses publiques de 47% et 39% (contre 57% pour la France). Dans ces pays, la protection sociale est davantage du ressort du secteur privé.