Une étude inédite sur les inventaires de thèses de doctorat en France met en évidence la sous-représentation persistante des femmes au sein de la recherche en économie depuis la fin des années 1980. Bien qu’il y ait eu une première dynamique de réduction des inégalités au tournant des années 1990-2000, la part de doctorantes en économie stagne autour de 35% depuis une vingtaine d’années et celle des directrices de thèse autour de 25 %. Même si le paysage de la direction de thèse évolue, les tendances récentes restent en faveur des hommes : le modèle dominant à un unique directeur se transforme en un mode dominant de co-direction dans lequel il y a systématiquement un homme. Cette surreprésentation des hommes transcende notamment les clivages orthodoxes et hétérodoxes.