François Meunier




photo

Billet(s) publié(s)

« Le marchand de Venise » de Shakespeare est une une plongée extraordinaire dans le monde financier de l’âge préclassique en Europe. Elle peut servir de bonne introduction à un cours d’initiation à la finance, en montrant en particulier que la cette dernière est beaucoup plus que le simple calcul des intérêts composés ou du prix des options. Elle plonge dans les affaires de la cité.

Pourquoi voudrait-on, autour de la notion de « juste prix », entraîner le bon lecteur du Blog de l’AFSE dans les arcanes de la théologie médiévale ? Eh bien, parce que le débat qui a eu lieu à l’époque féodale et préclassique apparaît pour qui s’intéresse à la finance d’une modernité étonnante. Il enrichit à coup sûr nos discussions sur ce qu’est le fonctionnement d’une économie de marché dans sa capacité à fixer les prix. Voyons la chose.

Il n’y a pas de bonne macroéconomie sans de bons chiffres derrière, c’est-à-dire sans des comptes nationaux de qualité. Or, le cadre conceptuel des comptes nationaux a très peu changé depuis sa naissance dans les années 40. C’est sans doute la preuve qu’il tient incontestablement la route et que les concepts restent solides ; c’est hélas aussi l’indice d’un manque criant de R&D, tant du côté des instituts statistiques que des académiques. Le billet fait la revue des zones de progrès les plus prometteuses ou les plus nécessaires.