La succession des crises depuis 2009 et leurs conséquences (décennie perdue dans l’Eurozone, divergence accrue entre Nord et Sud…) ont mis au jour les nombreuses failles économiques et institutionnelles caractérisant l’unification monétaire européenne. Pourtant, s’il est désormais entendu que l’Euro a été mal conçu, et mal mis en œuvre, c’est bien souvent au pire des difficultés que les solutions nécessaires à son maintien ont été élaborées et mises en œuvre. Cet apparent paradoxe renvoie à la nature profonde de la monnaie unique, à la finalité davantage politique qu’économique. L’attachement à l’Euro apparait ainsi aujourd’hui puissant, en dépit de difficultés qui devront bien finir par être corrigées en profondeur.