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Prix Nobel 2024 : Quand l’Economie rencontre l’Histoire et la Politique pour une vaste perspective du développement

En 2022, selon la Banque Mondiale, le revenu par habitant du Danemark est de 74 000 dollars (en termes de parité de pouvoir d’achat) alors que celui de la Sierra Leone s’établit à 1 900 dollars. Comment expliquer de telles différences de revenu entre les nations ? Comment aussi expliquer que même lorsque les pays les plus pauvres tendent à s’enrichir, ils ne rattrapent pas les plus prospères ? Le 14 octobre, le prix Nobel d’économie, remis par la Banque de Suède, a été décerné à Daron Acemoglu, Simon Johnson et James A. Robinson, pour leurs travaux sur ces questions fondamentales pour la discipline économique. Leurs apports, à la fois théoriques et empiriques, mettent en lumière qu’une explication importante est liée à la relation centrale entre institutions (droits de propriété, système juridique, systèmes politiques, gouvernance publique, etc..) et prospérité.

Paris : moins de voies dans le centre, plus de pollution sur le périphérique

Lauréate d’une mention spéciale du prix de l’AFSE 2024 pour sa thèse intitulée "Essays in Urban and Environmental Economics" préparée et soutenue à l’École Polytechnique sous la direction conjointe de Benoît Schmutz et Patricia Crifo, Léa Bou Sleiman présente dans ce billet les résultats principaux d’un chapitre de sa thèse, consacré à la lutte contre la pollution de l’air à Paris, à travers la fermeture de la voie express « Georges Pompidou ». Elle montre que cette fermeture a certes réduit la pollution en centre-ville, mais au détriment de la périphérie, soulignant qu’il est difficile de concilier lutte contre la congestion des réseaux routiers et lutte contre la pollution.