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Le logement n’est pas un hors-bilan du compte des baby-boomers

La valorisation du parc immobilier résidentiel français a bénéficié entre 1995 et 2006 d’une plus-value de près de 4 000 milliards d’euros. Or, lorsque le papy-boom débute en 2005 les prix commencent à s’infléchir, et cela avant la crise dite « des subprimes ». Nous défendons l’idée d’une causalité directe entre l’envolée des prix résidentiels et la préparation de la retraite par les baby-boomers. Alors que l’on peut estimer le taux de propriétaires chez les retraités à près de 80%, pour une moyenne française à 58%, et que la majorité d’entre eux ne remboursent plus d’emprunt, la question d’une inégalité intergénérationnelle mérite d’être posée ; et plus particulièrement sur le logement. Un système de répartition de la richesse pensé pour trois générations co-existantes est-il viable lorsque l’on passe à quatre générations co-existantes ? Que penser d’une plus-value patrimoniale de 4 000 milliards d’euros alors que la dette de l’Etat français se monte à 2 000 milliards d’euros ? Déflation, austérité, « crise » ne seraient-ils pas des synonymes pour papy-boom ?