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Grandes écoles : 80 fois plus de chances d’admission quand on est enfant d’ancien diplômé

Lauréat du prix de thèse de l’AFSE 2022 (conjointement avec Antoine Ferey), Stéphane Benveniste présente dans ce billet quelques résultats extraits de sa thèse "Les Grandes Écoles au 20ᵉ siècle, le champ des élites françaises : reproduction sociale, dynasties, réseaux », réalisée sous la direction d'Alain Trannoy à Aix-Marseille Université. Grâce à l’exploitation statistique des patronymes sur plus d’un siècle, il mesure la surreprésentation croissante des Parisiens sur les bancs des très grandes écoles, la rémanence des familles d’ascendance aristocratique, ainsi que les taux d’admission fortement supérieurs des enfants de diplômés des grandes écoles. Les enfants des dirigeants politiques et économiques bénéficient d’un « double dividende » avec en outre de meilleures perspectives de carrières que leurs camarades de promotion.

Les banques centrales doivent-elles modifier leur cible d’inflation ?

Confrontées à une croissance largement non anticipée de l’inflation, les banques centrales ont réaffirmé un objectif d’inflation de 2 %, qu’elles n’ont d’ailleurs pu atteindre lors de leur lutte précédente contre la déflation. La note s’interroge sur l’opportunité d’un retour à une telle cible et sur les effets que peut avoir un mandat de banque centrale centré sur la seule stabilité des prix.

Réforme paramétrique des retraites : aller au-delà de l’âge et de la durée

L’exécutif est décidé à dégager d’importantes économies sur les retraites, par le biais d’une réforme paramétrique augmentant l’âge légal ou la durée d’assurance. Cette réforme répond à une double nécessité, car les retraites coûtent pour ainsi dire deux fois : non seulement elles représentent une part massive du PIB et des dépenses publiques, mais le départ relativement précoce à la retraite diminue le taux d’activité, et donc la richesse produite par le pays. Dans un contexte de faible hausse des gains de productivité, seule une hausse du taux d’emploi permet d’augmenter le pouvoir d’achat des Français et de financer les services publics (éducation, santé, défense, transition verte…). Emmanuel Macron a renoncé à une réforme systémique comme en 2019-2020, mais cette réforme peut néanmoins permettre d’améliorer la clarté et l’équité globale de certains paramètres du système.